Au fil de l’eau

La signalétique communale et touristique de Gamaches accompagne le projet de requalification du centre-bourg de la commune : Valorisation du tissu de commerces, balisage de parcours de découvertes mettant en avant le patrimoine bâti et naturel, valorisation des équipements publics dédiés à la culture et à la jeunesse, … . La démarche de conception a été menée en concertation avec un ensemble de partenaires et acteurs locaux (élus, urbaniste, département, commerçants, …).

Les mobiliers se déclinent à travers un principe de mât IPN laqué, avec un habillage en robinier ; la charte des supports incorpore des codes graphiques ludiques tant dans les couleurs que les typographiques, dans le but de renforcer l’attractivité du territoire et de sa jeune population (nombreux équipements scolaires et de loisirs).

Déployé sur l’ensemble de la commune à partir de 2021, le projet va contribuer à revaloriser les espaces publics urbains et naturels de la commune tout en invitant les Amiénois et les Parisiens traversant la ville (route de Mers-Tréport) à faire une halte pour profiter un instant de la douceur de vivre de la commune, entre étangs et rivières.

Crédits photo : © Mathias De Lattre

Territoires de bocage

Retrouver la plénitude d’un paysage propice à la contemplation ; apprécier la fraicheur d’un maillage aquatique, entre ville et campagne … Notre jardin est un hommage au bocage, paysage d’antan façonné par des paysans pleins de bon sens qui ont su profiter d’une nature bien faite tout en respectant son équilibre. Parce qu’il constitue un système hydraulique très efficace en collectant les eaux de pluies ruisselant dans les champs, le bocage, avec ces talus et ces douves, favorise la (ré)génération d’un écosystème où eau et végétal sont intimement liés. Entre intelligence du milieu et des savoirs-faire d’antan, des modèles bio-inspirés s’offrent à nous pour imaginer des jardins et espaces extérieurs de vie plus vertueux, respectant le cycle de l’eau. Le jardin « territoires de bocage » met en scène l’innovation vertuo à travers nos mobiliers bio-inspirés favorisant les synergies entre eau et végétal en ville.

Credits photo : © Elodie Stephan
Credits vidéo : © Axel Leburman

Oasis de fraîcheur

Nous avons accompagné la startup Vertuo et ses partenaires dans la conception d’une scénographie au centre du parvis de La Défense pour mettre en valeur leurs innovations respectives. Leur idée ? 200m2 d’estrade revalorisant de l’eau pluviale collectée sur site et stockée sous les pavés pour rafraichir l’espace public de façon vertueuse : d’une part par les plantes avec les mobiliers de Vertuo et d’autre part par le sol avec les pavés drainants de Alkern. Nous avons imaginé pour ce projet un concept spatial et coloré ainsi que des mobiliers additionnels offrant des configurations propices à la halte et à la rencontre. Un arbre central invite à venir se ressourcer à l’ombre de la végétation, puis un calepinage au sol jouant avec deux coloris exprime le rafraichissement apporté par le sol et les mobiliers, entre géométrie rationnelle des pavés et formes organiques d’une eau qui s’échappe sous forme de taches.

Crédits photo : © Elodie Stephan

Polypus

Polypus est une installation artistique qui permet de collecter des bouchons en plastique. C’est une créature vertueuse parce qu’elle associe chacun, petits et grands, dans le jeu de la collecte qui contribue à une action de recyclage. Mi-végétal mi-animal, la forme de Polypus, sorte de mascotte du jardin, laisse libre cours à l’imagination de chacun. La transparence des tuyaux souples permet de suivre visuellement le parcours des bouchons depuis divers points de vue du jardin et d’évaluer le niveau de remplissage. Lorsque les gaines sont pleines, les bénévoles déversent les bouchons récupérés dans des sacs par l’intermédiaire des pieds de Polypus. La collecte sera ensuite transmise à l’association les Bouchons d’Amour pour être vendue, recyclée est transformée en palettes. Les recettes de la vente de la matière première finance des actions en faveur du handicap.

Crédits photo : © Mathias De Lattre

Triangulations

Emblématique de l’ensemble fortifié, la base sous-marine domine le port. L’énorme bloc de béton coupe une partie de la ville de la vision du bassin, de la mer et de la seconde partie du site… l’écluse. Dans un jeu de prolongement et d’inversion formelle, en résonance avec la structure des bâtiments, une famille de supports triangulaires animent les façades et ponctuent les ouvertures des alvéoles. Ils avaient pour objectif de donner de la visibilité au site et aux équipements qui y sont hébergés : musée, lieu culturel, espace de rencontre, d’échange et de vie… autant de facettes et d’usages que notre concept se proposait d’accompagner avec originalité, modularité et évolutivité, mais également dans un parti-pris coloré assumé, pour caractériser le site et en favoriser l’identification.

Crédits photo : © Wanja Ledowski

Butin

Le géranium Pélargonium qui fleurit les villages d’Alsace a favorisé l’implantation du Moro-sphinx, l’une des rares espèces de papillon parvenant à se nourrir du géranium. Le projet propose ici de réintroduire une plus grande diversité de papillons en valorisant des pratiques de fleurissement diversifiées. D’un côté, trois « couveuses » à chenilles sont garnies d’une végétation propice à leur développement. En face, une butte plantée de fleurs nectarifères particulièrement appréciées des papillons. Ces derniers n’ont plus qu’à emprunter ce couloir aérien vers cette destination paradisiaque et pour les publics observer le ballet de la faune et de la flore… Le projet a été étudié en collaboration avec Jérome Barbut, entomologue au MUSEUM d’histoire naturelle de Paris. L’étude a permis d’identifier des potentialités du territoire et de dresser le cortège d’individus observables durant la saison : une cinquantaine d’espèces ont été listées. L’installation offrait la chance d’observer quelques espèces furtives et majestueuses comme le Machaon…

Crédits photo : © Klaus Stoeber / Elodie Stephan

Météore

Météore questionne le manque de sensible dans notre société à travers un dispositif qui invite à vivre une expérience sensorielle universelle, celle procurée par la contemplation d’un véritable arc-en-ciel. Les suspentes géométriques intriguent le spectateur dont la patiente observation sera récompensée : La perception du phénomène optique jaillissant de la surface lui procurera une émotion positive et un apaisement intérieur. Le projet s’appuie sur une innovation matière autour du verre, à travers la création de surfaces optiques. Météore a reçu le label de l’Observeur du design 2018.

Crédits photo : © Mathias de Lattre 
Crédits vidéo : © Hervé Falise

Ondulations

Notre projet s’inspire librement de l’expérience d’un voyage en mer : La structure géomorphologique d’une vague est traduite en supports de signalétique d’orientation. Les supports se propagent dans le bâtiment ; ils déferlent sur le seuil des divers espaces, dans un mouvement ondulatoire directionnel s’apparentant à celui de la houle. Un 2e concept viens compléter cette ambiance océanique : La balise, en tant que signal visuel universel pour la navigation, est revisitée afin d’organiser les flux et offrir un système d’information déclinable et multipliable, à l’image du repère et mode de communication utilisé en mer.

Les supports physiques ainsi générés apportent aux espaces un supplément d’âme en écho avec les partis pris architecturaux et l’identité visuelle du MnM. Nous voyons le visiteur du musée comme un explorateur à la recherche d’un passage vers de nouveaux territoires … !
Enfin, nous mettons l’innovation et le développement durable au cœur de notre conception en utilisant comme matériau principal un coproduit marin écologique : la SCALITE ®, composite naturel conçu à base d’écaille de poissons. Notre projet se relie symboliquement au monde marin tout en affirmant un engagement fort pour l’environnement.

Châtelet

Conception de la signalétique des espaces intérieurs du théâtre. Classé monument historique, le théâtre du Châtelet fait partie du patrimoine architectural de France. A la fois contemporaine et respectueuse de ce patrimoine, notre signalétique se veut en harmonie avec l’élégance et le prestige des lieux. Nous proposons un parti pris graphique résolument contemporain associé à des matériaux nobles : le laiton et le bois. Le système d’orientation est ainsi fait de lettrages et de supports subtilement intégrés aux espaces de circulation. Les deux matériaux sont associés en jouant avec leurs contrastes : habillage partiel des chiffres et des lettres en laiton pour l’identification des espaces puis travail sur l’esthétique des fixations à travers un principe de marqueterie bois pour les supports directionnels.

Crédits photo :
© Mathias de Lattre
© Élodie Stephan
© Félix Müller

Parure

Le projet s’empare d’une technique de représentation propre aux dessinateurs en archéologie : le dessin en « ombrage points-matière ». Dans le hall du PRIAM, un décor, composé de lettres et de 50 objets illustrés est mis en scène sur un mur noir. Ces pièces en laiton gravé présentent un ensemble de mobiliers archéologiques représentatifs des collections du PRIAM. Chaque mobilier a été sélectionné par le public à l’occasion des journées du patrimoine en septembre 2016. Les dessins se révèlent dans la matière grâce à la profondeur de la gravure, qui fait écho à la découverte des objets lors des fouilles. La signalétique fonctionnelle reprend les mêmes codes esthétiques dans les espaces de circulation du bâtiment, de façon à prolonger le raffinement du projet jusqu’aux espaces les plus confidentiels.

Crédits photo : © Mathias de Lattre

Komorebi

Takeshi Nishimura est maître de l’art décoratif des kimonos japonais. Son travail consiste en la réalisation de pochoirs décoratifs gravés à la main avec force de précision par le maître lui-même, afin de donner vie à des motifs teintés d’un rare raffinement. Ses motifs décoratifs yuzen sont emprunts d’une chaleur humaine, d’une quiétude et d’un sens de l’harmonie qui communiquent à l’utilisateur une histoire pleine de sincérité et d’humanisme. Conçu à partir de feuilles de cèdre de Kyoto, chaque photophore est unique grâce au travail de découpe imaginé spontanément par Takeshi Nishimura au gré des variations des veines du bois. Cette collaboration a pour obtenir de donner naissance à des objets de décoration destinés au marché européen. Le projet consistait à lui proposer de se fier à son intuition et son ressenti au lieu de reproduire traditionnellement un motif prédéfini. En résulte de poétiques motifs abstraits interprétant les lignes graphiques rendues par les veines du bois. Le produit a été éco-conçu de manière à allier poésie de la forme avec intelligence du matériau et simplicité d’assemblage. Dimensions générales : 115x65x120 mm – Décor en papier en cèdre : 300 x 120 mm – Pince en laiton : 4 mm x 120 mm.

Crédits photo : © Kyoto Contemporary 

MéMO

Le bâtiment présente des formes pures et ouvertes, en transparence et dans le prolongement de l’espace public. La signalétique accompagne cette ambiance sereine à travers sa sobriété et son efficacité. Elle met en avant un concept radical, ludique et fonctionnel, qui constitue un véritable système de communication au sein de la médiathèque. Ce système propose de détourner les anneaux de classeurs pour offrir aux usagers un outil exploitable au quotidien. Des surfaces libres sont prévues pour recevoir des informations diverses (ateliers, lectures, conférences, infos pratiques, …) ; le personnel imprime en interne les contenus sur des transparents en utilisant la charte graphique que nous leur avons prévu (et adapté sur word pour une gestion 100% autonome !)

Crédits photo : © Romain Babel

Gradation

Pour cette résidence de jeunes artisans créateurs, l’enjeu était de proposer une signalétique vivante et identitaire. Le projet évoque subtilement les métiers de savoir-faire par le traitement de la matière et les fixations apparentes. Les supports sont actualisables, dans un lieu où les résidents changent fréquemment.

Crédits photo : © Mathieu Gauchet

Palette

Le projet intègre et adapte l’identité graphique des Ateliers de Paris au sein de la nouvelle résidence de jeunes designers. Le système de repérage coloré déjà présent sur les lieux (couleurs des portes d’ateliers) est exploité et mis en cohérence avec des éléments en noir pour créer une unité. Des systèmes amovibles sont aussi pensés pour permettre une actualisation aisée des noms des résidents : signalétique directionnelle évolutive, interphone actualisable, portes avec noms amovibles et cornières pour le courrier des résidents, ….

Crédits photo : © Mathieu Gauchet